Aussi proches et communs que peuvent être océan et atmosphère, ces couches “fluides” ne sont souvent pas considérées aux yeux du grand public comme des objets d’étude mais comme de simples objets du quotidien. La récente médiatisation autour des changements climatiques et des grandes catastrophes naturelles et industrielles (tsunamis, nuages radioactifs), ainsi que l’accès à l’imagerie par satellites et globalement aux nouvelles technologies ont transformé cette vision “locale” en une vision globale souvent faussée par des commentaires simplistes. Le passage de l’échelle très locale et ponctuelle à une échelle plus globale, voir planétaire, sur des temps d’observation longs, est difficile à appréhender sans quelques notions physiques élémentaires.
C’est dans la compréhension de ces phénomènes et l’éducation à la démarche scientifique que nous souhaitons nous placer. En nous focalisant sur quelques phénomènes observables dans les couches externes de la Terre (océan au sens large, atmosphère), nous voulons développer des outils de compréhension de l’environnement qui nous entoure, accessibles au plus grand nombre.
Dans ces couches fluides, il est intéressant de constater que souvent, les études à différentes échelles et à différents temps d’observation permettent de différencier plusieurs mécanismes physiques : turbulence, rotation, stratification, convection, diffusion, etc. La richesse physique qui en découle est en outre un très bon prétexte pour décrire la démarche scientifique dans son ensemble, de l’observation de phénomènes à leur modélisation en laboratoire par la mise en exergue des mécanismes physiques prépondérants. Au départ avec l’étude de l’atmosphère et de l’océan, nous pourrons ensuite amener le public de tous niveaux à appréhender des phénomènes plus complexes. Ainsi il sera intéressant de comprendre et de mettre en évidence que les enveloppes internes des planètes et en particulier de la Terre se comportent comme des fluides lorsque les temps d’observations sont suffisamment longs.